VIVRE AUX ECLATS | Résidence Thiers | 171 avenue Thiers | 69006 Lyon

Bienvenue à Max !

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Nous sommes très heureux d’accueillir Max Maccarinelli qui a rejoint l’équipe artistique de VIVRE AUX ÉCLATS en tant que comédien-clown depuis mai 2023. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions.

Peux-tu te présenter en quelques mots, et présenter Arturo, ton clown ?

Je suis Max Maccarinelli clown, comédien, magicien et musicien. Je suis né en Italie au bord du lac de Garde il y a 47 ans. Mon clown s’appelle Arturo, c’est un mélange de gentillesse, naïveté et malice avec un certain plaisir à repousser les limites, sans jamais devenir dérangeant.

Que faisais-tu avant d’être clown à l’hôpital ?

J’ai commencé la musique assez jeune et dès l’âge de 18 ans j’accompagnais des artistes de blues et de soul américaine. Pendant mes études universitaires, j’ai débuté le théâtre avant d’être embauché par une compagnie professionnelle et de découvrir le clown.

En 2001, j’ai créé ma propre compagnie afin d’explorer davantage le domaine du clown. Le projet a bien fonctionné, les spectacles ont commencé à tourner et j’ai également pris la direction d’un théâtre en Italie, puis de deux festivals.

Puis, ma volonté de poursuivre mon travail de clown m’a conduit en France où j’ai approfondi mon apprentissage auprès de différents formateurs. Depuis 2010, suite à une formation en magie nouvelle au CNAC, je pratique également la magie et mon clown Arturo aime s’en emparer !

Est-ce que clown hospitalier est ta seule activité professionnelle actuellement ?

Non. Actuellement, je suis en tournée avec l’un de mes spectacles « Street Fool ». C’est un spectacle visuel mêlant le clown et la magie, qui tire parti de son aspect visuel pour pouvoir être joué sans trop de contraintes linguistiques dans différents pays. J’anime également des ateliers sur le clown, je continue à travailler la magie et la production vidéo. La musique reste aussi toujours présente dans mes projets.

Comment nourris-tu ton clown d’années en années ?

J’aime penser que chaque discipline artistique que je pratique, que ce soit la magie, la musique ou la vidéo, nourrit mon clown. En parallèle, je continue à me former en participant à des stages de clown animés par des formateurs qui suscitent ma curiosité.

Qu’est-ce que cela signifie pour toi d’intégrer l’équipe de VIVRE AUX ECLATS ?

Ça signifie beaucoup pour moi. J’ai déjà fait partie de VIVRE AUX ECLATS entre 2009 et 2010, mais pour des raisons d’organisation professionnelle j’ai dû quitter l’équipe.

J’ai alors quitté l’association avec regret car j’aime le travail du clown à l’hôpital, ainsi que l’équipe de VIVRE AUX ECLATS. Réintégrer l’association est l’opportunité de poursuivre une aventure commencée il y a 14 ans !

Que t’apporte ce métier ?

Sur un plan artistique, avoir la possibilité de pratiquer mon clown régulièrement est très important. Nous explorons et découvrons notre personnage et son univers en pratiquant devant et avec un public. Pour moi le clown existe vraiment et de manière complète uniquement dans la relation avec les autres. En milieu de soins, j’ai également la possibilité de pratiquer mes autres disciplines, la magie et la musique, offrant ainsi à mon clown de pouvoir en tirer quelque chose. Sur un plan humain, le milieu de soins est bien loin du théâtre ou des festivals : les personnes rencontrées ne viennent pas te voir, c’est toi qui vas vers elles. Cela me permet d’aller dans des endroits où l’être humain est fragile et ça change ma perception de la réalité.

Est-ce que ça a impacté ton rapport à la maladie et au grand âge ?

Le rapport à la maladie et au grand âge change lorsque tu le vis régulièrement. Le clown permet de voir les choses avec le regard ludique qui le caractérise, un regard beaucoup plus naïf que celui du comédien. C’est une manière de voir et de vivre les choses avec un peu de recul. Il est certain que ma perception de ma vie et de mes problèmes personnels n’est plus la même avant et après être entré dans un hôpital. Tous mes soucis prennent une forme beaucoup plus anodine.

Est-ce qu’il y a une anecdote, un moment qui t’a plus marqué que les autres ?

C’est effectivement difficile de ne pas faire de parallèle avec ses propres enfants lorsque l’on se trouve dans des lieux où il y a des enfants malades ou handicapés. Heureusement, mon clown est là pour jouer avec le drame et transformer les situations avec humour. C’est ainsi que nous restons connectés à la réalité en jouant avec elle. Un jour, j’ai été témoin d’une scène touchante : un enfant kosovar âgé de 7 ans était là avec sa famille venue en France pour le soigner. Personne dans la famille ne parlait français mais en l’espace de deux mois cet enfant avait appris la langue et gérait seul sa relation avec les médecins, les soignants et sa maladie car il était le seul à parler la langue. Parfois je pense à ce petit garçon qui parle avec le médecin et traduit pour sa mère… L’enfant était contraint de devenir le parent dans cette situation. Que peut-on dire face à cela ?

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