Comment nait un clown ? Anne Geay, alias Josiane, comédienne-clowne à VIVRE AUX ECLATS, nous dévoile la maïeutique de son personnage de clown.
Comédienne-clowne originaire de Picardie, j’ai suivi une formation de clowne avec Michel Dallaire et de comédienne à l’école de la Scène sur Saône. Josiane est une clownette qui parle beaucoup de sa mère car elle a commencé à jouer avec la robe de mariée de cette dernière. Elle est très terrienne, un peu rustre et rentre-dedans, mais aussi très romantique. Elle adore chanter les chansons de Dalida.
Josiane est née au cours d’une formation, en partant d’un personnage burlesque que j’avais créé avec le Macadam Théâtre, une compagnie de théâtre forum. Au fil des improvisations, de la mise progressive du nez, le personnage s’est imposé. Faire rire les gens me touchait beaucoup, cela m’a porté.
A force de travailler, la clowne s’affine. Le fait de jouer régulièrement en milieu de soins nourrit l’écriture de mon personnage. Au fil du temps, je me suis créée tout un univers, la légende de Josiane s’étoffe. Petit à petit, la clowne dévoile son monde, son histoire, ses envies, ses aspirations amoureuses… Le clown n’est pas seulement un personnage, c’est un état de jeu. Le costume accompagne bien sûr Josiane qui évolue, qui grandit : celle-ci avait deux tresses à ses débuts, maintenant elle arbore une belle chevelure à la Dalida. Ma clowne a aussi perfectionné le chant.
Il y a des liens entre Josiane et moi puisque c’est moi qui la crée continuellement. Je me sers de mes petits défauts, comme de mon côté rustre ou ma démarche claudicante que j’accentue. D’un autre côté, Josiane ose plus de choses que moi, elle est plus libre et en cela elle ne me ressemble pas.
Josiane, ma clowne, est donc en construction constante, elle ne cesse de s’étoffer, d’évoluer au fil du temps, des expériences et des rencontres et c’est ce qui en fait toute sa richesse !
Je conclurais par une citation de Michel Dallaire : « Le clown privilégie l’expression à l’action, le plaisir à l’efficacité et le voyage à la finalité. »
© Pierre-Marie Gaury
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