Douceurs et Paparazzi est un nouveau programme artistique, fédérateur et participatif, co-créé par VIVRE AUX ECLATS et l’EHPAD La Rochette, avec la chanson pour fil rouge. A l’origine de ce projet, une demande formulée par l’établissement : que les artistes-clowns accompagnent la vie de l’EHPAD sur un temps vécu avec angoisse par certains résidents, ce temps « Entre chien et loup », qui sonne le départ des proches et annonce la nuit. Les résidents, alors regroupés en salle commune, attendent le repas.

Carole Devillers, comédienne et référente du projet, nous relate la première de ce nouveau programme auquel elle a assistée.
« A 17h, un certain nombre de résidents attendent les clowns dans l’atrium. Ils se demandent ce qui va se passer, s’inquiètent de savoir où et jusqu’à quelle heure cela va avoir lieu. D’habitude dans leur chambre, aujourd’hui ils sont là : ils ont entendu parler du projet et ont participé à sa préparation. La chanson qu’ils ont choisie pour cette première est « Les Copains d’abord » de Georges Brassens. A 17h10, Madame D. impatiente lance un ‘’Remboursez !’’
Macha et Pyrus approchent, allant de rencontre en rencontre, papotant et rigolant sur de petites notes de ukulélé. Ils prennent le temps de rencontrer chaque personne présente dans l’atrium. On n’entend pas tout ce qu’ils se disent, mais on voit les sourires se dessiner sur les visages. On dirait qu’ils parlent d’un bateau, comme celui que Pyrus arbore sur son chapeau.
Une chanson commence à prendre les flots. Elle emporte immédiatement une flopée de résidents qui chantent quelques paroles des ‘’Copains d’abord’’ alors que d’autres tapent dans les mains. Pyrus tape le rythme sur une grille de pêche, les doigts dans des coquilles d’escargots. Madame B. s’exclame ‘’Je n’aurais pas cru qu’il ferait de la musique avec ça !’’
Le personnel et les familles présentes ne restent pas sur la berge, elles embarquent avec joie.
Les photographes ne perdent pas une miette de l’événement. Annette en tête, avec son bel appareil réflex, couvre la grande première du projet. Malika, nouvelle cadre de santé nommée « paparazzo de la quinzaine », se régale avec la tablette. Aurélien invite les résidents à saisir les scènes de leur choix, faisant découvrir à certains le maniement d’une tablette. C’est aussi le moment d’inviter ‘’les résidents 2.0’’ à sortir leurs téléphones portables.
La chanson ressemble à un voyage, chaque mot est une escale avec les résidents. Ainsi, ‘’Quand ils étaient en détresse et que leurs bras lançaient des S.O.S., on aurait dit des serre-moi-fort’’ ! Et c’est parti pour une distribution de câlins comme une bouée de sauvetage géante.
Les clowns gagnent ensuite les rives de la salle à manger où ils rencontrent les quelques personnes pressées déjà installées. Ils accompagnent à leur table les résidents qui arrivent pour le repas, parfois avec une chanson personnalisée. D’autres viennent directement de leur chambre et découvrent les clowns à leur tour.
La fille de Madame A. partage : ‘’L’ambiance est à la fois apaisée et vivante, ça explose de vie tout en douceur, une belle première pour ce nouveau projet !’’ »

© Carole Devillers

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