Fugues et Facétie

Public : personnes âgées hospitalisées ou vivant en EHPAD
Fréquence : toutes les semaines ou tous les 15 jours

En 2024, les artistes-clowns de VIVRE AUX ÉCLATS ont été sollicités par deux EHPAD pour s’adresser spécifiquement à des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
La diminution des capacités motrices et cognitives de ces résidents, imposée par la vieillesse et la maladie, amène les équipes soignantes à chercher de nouvelles approches pour travailler la stimulation sensorielle, entrer en relation et créer du lien au sein des unités dites protégées.

Ainsi est né le programme artistique Fugues et Facéties.

Dans un premier temps, la spécificité de ce projet résidait dans le fait de ne s’adresser qu’aux résidents atteints de troubles cognitifs. Cependant, face à la dépendance de plus en plus grande des résidents et patients accueillis en EHPAD ou services d’hospitalisation gériatriques, et forts de notre expertise, il nous est apparu comme une évidence de déployer ce projet novateur auprès de l’ensemble des résidents/patients des établissements accueillant nos aînés.

Pour cela, les clowns s’appuient sur des outils de langage non verbal et développent une approche qui consiste à ne rien imposer, mais plutôt à agir avec les résidents, en cherchant à les rejoindre là où ils se trouvent, plongeant ainsi dans leurs univers, explorant et validant leur réalité́ subjective. L’ajustement à la personne devient axe central du travail artistique et relationnel.

Les clowns ne portent aucun jugement, se délectant de ce qui peut sembler incompréhensible, ils incarnent par essence des êtres de relation.
A l’écoute d’une manière singulière de prendre la parole ou de respirer des personnes âgées, d’une écholalie qui se présente, de vocabulaire les plus divers, et bien sûr de corps qui racontent tant, des productions sonores hétérogènes émergent, s’entrechoquent, se croisent, se mêlent, s’opposent, s’unissent pour donner à entendre une musique du vivant, ludique, joyeuse ou grinçante, où l’expression et l’action cohabitent de manière inséparable.
Pouvoir se connecter avec les sens, faire appel au vivant en chacun, aussi infime soit il, pour créer un environnement capable de susciter des émotions ou faire émerger des souvenirs chez les résidents et patients. Par le biais du mouvement, du toucher, de la musique et des sons, les clowns cherchent à évoquer des sensations, des sentiments et des images qui transcendent les barrières de la langue et de la cognition.